
A chaque saison, cette page sera ouverte à un ou une ado de la commune souhaitant s’exprimer, donner son avis, présenter ses créations, ou tout simplement raconter son parcours. Pour ce premier numéro, zoom sur Baya-Rose Vouillamoz.
© Yann Zitouni
Résume-nous ta vie d’ado.
En rentrant de l’école, j’aime bien rester tranquille dans ma chambre.
Les lundis et mercredis je vais aux entrainements de football.
J’aime bien participer à des activités avec mes amis mais je n’aime pas les organiser.
Je ne participe pas activement à la vie communale.
Que penses-tu des « clichés ados » ?
Cela dépend du caractère de chacun.
Quelles sont tes genres de lecture ?
D’abord les mangas depuis longtemps. Ensuite, quand j’étais plus petite, j’aimais bien tout ce qui était « fantasy » et, actuellement, je lis l’écrivain John Green, auteur de « Nos étoiles contraires ».
Pour ces livres, je ne peux pas dire qu’ils appartiennent à un genre précis car ils se basent principalement sur le relationnel des personnages entre eux. Leurs interactions dans les péripéties.
Parle-moi de l’univers manga. Pourrait-on dire que tu es du style à manger, dormir et t’habiller manga ?
Alors, jusqu’à il y a environ trois ans, j’étais à fond dedans ! Aujourd’hui, je vois les choses différemment, je ne me focalise plus autant dessus. D’ailleurs, mes lectures ont aussi évolué. Elles ont passé des mangas d’action comme « Naruto » aux mangas sciences-fictions comme « Neon Genesis Evangelion », ce sont des scénarios plus développés. Ce dernier est une série post-apocalyptique où, par rapport à mes lectures précédentes, les personnages privilégient les technologies à la force afin de se sortir de diverses situations.
D’où vient cette passion du dessin ? Est-ce que c’est une histoire de famille ?
Non. Lorsque j’avais 9 ou 10 ans, une amie dessinait des personnages de manga et j’ai eu envie d’essayer. Aujourd’hui je dessine toujours des personnages mais ils sont inventés par moi.
A la question : « Comment crées-tu tes dessins », Baya-Rose saisit une feuille de papier ménage, un stylo et hop ! Elle esquisse un début de personnage. Je ne m’attendais pas à ça et, en la regardant s’exécuter, je me dis « wow » c’est complètement fou ! On pourrait même ajouter un « A l’aise, Blaise » !
Pour l’adolescente, le dessin c’est pour ainsi dire très souvent. Et partout. Elle dessine encore plus depuis qu’elle est au Cycle d’orientation. Quand je lui demande si elle s’exerçait déjà sur les murs étant toute petite, elle m’assure quand même que non…
Elle dessine vite fait le personnage qui lui vient sur le moment. Cela peut être juste un visage ou un personnage très simple. Elle trouve que les personnages féminins sont plus faciles à créer et cela n’a rien à voir avec le fait qu’elle est elle-même une fille : cela concerne simplement le trait de crayon. D’ailleurs, elle invente tout aussi bien des protagonistes féminins que masculins. Les dessins qu’elle qualifie de plus complexes représentent des personnages avec les bonnes proportions. Ceux-ci lui prennent plus de temps.
Même à son âge, elle garde un oeil critique sur les dessins qu’elle a fait plus jeune, ce qui lui permet de mesurer l’évolution.
Baya-Rose ne souhaite pas en faire son métier, mais espère garder cette passion intacte pour elle-même. Elle trouve qu’il est difficile de faire sa place dans ce milieu et, surtout, d’y durer, de tenir dans le temps.
En fait, elle se destine plus volontiers à devenir professeure de français au collège.
Texte : Christelle Chillier
Une des nombreuses créations de Baya-Rose