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Restaurant de l’Hôtel de Ville

cuisine de rêve sous un ciel étoilé

Dans quelques mois, une terrasse d’une petite trentaine de places à l’arrière du bâtiment accueillera ses premiers clients. Un atout et un attrait supplémentaire pour la ville de Rue qui investit quelque 250’000 francs pour sa réalisation. Interview croisée avec le conseiller communal Pierre-Louis Fossati et Sébastien Suard, tenancier de l’Hôtel de Ville.

Quand la presse nationale parle de Rue, c’est très souvent pour évoquer le restaurant de l’Hôtel de Ville. C’est dire que cette nouvelle terrasse est porteuse de beaucoup d’espoirs pour nos deux interlocuteurs. Conçue en matériaux non réfléchissants et couverte en reprenant les codes et l’esprit du toit du bâtiment, elle offrira une vue splendide sur la campagne et les Préalpes. Les travaux pourraient commencer à la fin de cet été 2023 si tout va bien (le feu n’est pas encore formellement au vert au moment de mettre sous presse).

Un décor qui devrait encore magnifier la cuisine du chef Sébastien Suard, qui a rongé son frein ces dernières années.

« Pendant la période Covid, explique-t-il, il y avait beaucoup de touristes qui passaient par Rue ; c’est là qu’on s’est vraiment rendu compte du potentiel et du manque. En juillet-août, les restaurants qui ont une terrasse font un carton, et nous n’avions rien, du moins rien à la hauteur de ce que la clientèle pouvait attendre. »

 En poste depuis 5 ans, Pierre-Louis Fossati enchaîne.

 Le premier projet a été présenté en juin 2021. L’image qu’on a pu montrer pour visualiser l’idée — j’avais la chance de travailler encore dans une agence de design — a beaucoup fait pour que ça passe aux Biens culturels et à la quasi-unanimité au Conseil général. Cette photo donnait envie. Le projet a bien sûr évolué depuis, il y a eu beaucoup de négociations : le toit est par exemple plus pentu et l’accès à la terrasse ne se fait plus depuis la façade arrière, mais depuis le côté. Et ça rend le projet d’autant plus intéressant qu’il permet au restaurant de fonctionner normalement pendant les travaux : les interventions à l’intérieur sont très limitées.

Dire que Sébastien Suard se réjouit est un doux euphémisme.

« Évidemment que je suis impatient, et la clientèle avec laquelle je discute aussi. Il a fait très chaud l’été 2022. Les gens venaient d’abord chercher le frais, mais la chaleur a fini par traverser la bonne épaisseur des murs et c’est devenu plus compliqué… Une terrasse le soir, c’est quand même bien mieux qu’une salle surchauffée ou climatisée. On est à ma connaissance le seul restaurant gastronomique en Glâne, cette terrasse a clairement le potentiel d’enrichir notre offre. »

Cette nouvelle proposition s’inscrit bien sûr dans la palette de changements en cours à Rue pour doper son attractivité. A voir maintenant ce que deviendra la petite terrasse devant le restaurant.

Sébastien Suard :

« Elle disparaîtra, du moins sous sa forme actuelle. On pense à différentes variantes, pourquoi pas une sorte de petit salon de jardin avec un petit canapé… Mais on n’en sait encore rien finalement, il faut voir d’abord l’impact concret qu’aura la nouvelle terrasse : peut-être créera-t-on des places de parc supplémentaires… »

Pierre-Louis Fossati :

«  Ces réflexions sont liées aussi à la nouvelle traversée de Rue, à ce que dira le Service des Biens culturels, à l’emplacement de l’arrêt de bus, etc. Peut-être que des arbres seront là bientôt, on ne sait pas. N’oublions pas que la petite terrasse actuelle a un aspect social indiscutable, ça crée des discussions entre clients et passants. »

Terrasse à l’Hôtel de Ville, centrale de chauffe, projet de réaménagement du Trieur, nouveau centre des pompiers, inauguration d’une sculpture et d’un espace de détente au pied du château : Pierre-Louis Fossati n’a en tout cas jamais vu autant de projets arriver à maturité.

« Ce n’est pas faux, rigole-t-il, ça fait beaucoup en même temps. Je crois que la chance de la commune aujourd’hui, c’est que près de 5 conseillers communaux sur 7 sont… à la retraite. Conseiller communal, c’est un boulot énorme, 25-30h par semaine ; avec un job à côté, c’est vraiment difficile à porter. »

Alexandre Chatton