
Le Pavé, les coulisses
sous le Pavé, les pages
Nous, les petites mains qui vous faisons parvenir chaque trimestre votre journal communal, n’avons jamais pris le temps de nous présenter correctement. Cette édition est l’occasion de lever le voile sur notre équipe et les coulisses de la fabrication des pages que vous tenez aujourd’hui entre vos mains.

Au printemps 2022 paraît une annonce sur Illiwap : la commune cherche des volontaires pour relancer un journal papier, à faire paraître 4 à 5 fois par an. Six personnes manifestent leur intérêt pour ce projet : Roger Perriard, passionné d’histoire locale ; Alexandre Chatton, journaliste professionnel, qui œuvre à l’époque à la RTS mais qui a derrière lui plus de 30 ans de journalisme dans plusieurs rédactions romandes ; Sophie Bosson, assistante en pharmacie, très investie dans la vie associative locale et membre du Conseil général ; Franco de Andrea, alors président du Conseil général ; Christelle Chillier, habitante de Gillarens, amoureuse des mots ; et moi-même, assistante RH de métier, avec des connaissances en graphisme et l’envie de participer à la vie communale par le biais de cette nouvelle publication.
Dès notre première rencontre, début juin, le courant passe. Autour de la table se trouvent 3 hommes et 3 femmes, tous d’horizons différents. Une équipe équilibrée, réunissant talents complémentaires et une belle envie commune.
Nous avons carte blanche sur le format et le contenu. Après avoir épluché ce que les communes avoisinantes publient, nous décidons de faire les choses différemment. Très rapidement, le format actuel est choisi. Et nous parlerons de ce qui fait notre commune : les habitants, les artisans, la vie locale, les sociétés, les événements. Le nom « Le Pavé » est, lui, voté à l’unanimité après une séance de brainstorming mémorable.
Nos premières séances de rédaction ont lieu à la Salle Conus, au-dessus du Restaurant de l’Hôtel de Ville. Nous y discutons sujets, interviews, délais, imprimeurs, distribution… Il y a déjà pas mal de choses à décider, mais tout roule. Une sorte de démocratie tacite s’impose : chacun propose, tout est validé ensemble, à l’unanimité. L’expérience monumentale d’Alexandre dans ce domaine est précieuse. C’est lui qui nous transmettra les bases d’une éthique rédactionnelle que nous allons adopter tout au long des numéros : objectivité, clarté, respect des faits.
La parution trimestrielle et le délai d’impression rendent l’exercice particulier. Nous n’avons pas à notre disposition des rotatives qui peuvent, la veille, nous imprimer le journal pour le distribuer le lendemain. Ce genre de technique est réservée aux publications à grand tirage. En 2022, nous en sommes à 800 foyers sur la commune – presque 1200 aujourd’hui, suite à la fusion. Le format pour lequel nous avons opté nous oblige à terminer les sujets suffisamment à l’avance pour que les numéros, dont l’impression peut durer de 10 à 12 jours ouvrables, nous parviennent à temps pour la distribution. Celle-ci est effectuée par la poste, selon des critères précis. En plus de la rédaction, de la correction et de la mise en page, les membres de l’équipe s’organisent pour trier et amener à la poste les exemplaires à distribuer. Pour que chaque édition paraisse à temps, les sujets sont sélectionnés avec trois mois d’avance. Rien ne sert de courir à la dernière minute, il faut partir à temps pour arriver au but avec un contenu crédible.
Chacun a trouvé rapidement le rôle qu’il avait à jouer, que cela soit écrire, trouver les sujets, corriger, mettre en page, coordonner. Encore à l’heure actuelle, chaque séance donne lieu à un compte-rendu : les sujets pour le prochain numéro, les différentes idées d’articles, l’organisation. Nous passons chaque page au tamis : où en est-on avec la rédaction ? La personne concernée a-t-elle été contactée ? Devons-nous prévoir un plan B ? Un délai est donné pour le rendu des articles. Nous avons contact avec les maîtresses du cercle scolaire ACER pour les articles que les élèves préparent. Elles aussi gèrent les délais, le nombre de caractères, les images à transmettre. Tout comme la commune, qui chaque trimestre décide des informations qu’elle désire faire figurer dans la page consacrée. Un vrai travail d’équipe !
La mise en page est préparée par mes soins. Le texte ne fait pas tout, la taille et la qualité des images comptent également. Pour des raisons légales, nous devons d’ailleurs connaître la source de chacune d’entre elles et en faire figurer l’origine sur l’édition papier et numérique. Chaque texte est relu et corrigé par un autre membre de l’équipe, avant la transmission finale pour la mise en page. Franco De Andrea s’occupe de la partie numérique : un cloud (un serveur virtuel externe) a été créé par ses soins et tout y est regroupé pour chaque préparation des numéros. Il s’occupe également du site internet, où paraît Le Pavé à chaque trimestre (www.le-pave.ch).
Quand tout est dans la boîte, à peu près deux semaines avant parution, une dernière correction globale du format final est faite par tous. Puis, départ pour l’imprimerie.
Malgré le choc encaissé lors du décès brutal d’Alexandre à l’automne 2023 et cette perte immense, nous avons tenu bon la barre. Son épouse, Marinette Boillat Chatton, désireuse de perpétuer le souvenir de son mari au travers du journal qu’il a grandement contribué à créer, nous rejoint début 2024. Sa formation en communication et sa plume expérimentée lui permettent d’intégrer l’équipe naturellement, malgré la douleur.
En la mémoire d’Alexandre, nous gardons notre cap : l’éthique, la volonté de parler des faits, de ne pas porter de jugement. Chaque numéro apporte son lot de défis, dans l’organisation, dans les sujets à traiter. L’inspiration n’est pas toujours là au moment où on voudrait qu’elle le soit ! Les premiers textes ont été hésitants, peut-être pas très bien tournés. Mais chacun a appris et s’est engagé à s’améliorer.
Nous sommes toujours à la recherche de gens désireux d’écrire, que cela soit pour un article ou plusieurs, peu importe. Pas besoin d’un diplôme de journaliste, juste l’envie de participer, par sa prose, à la vie communale. C’est comme cela que nous avons tous commencé : simplement.
Virginie Barrelet
Infos :
Vous aimeriez écrire un article, ou simplement assister à l’une de nos séances de rédaction pour voir comment ça se passe ? N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse : info@le-pave.ch
Et notez-le déjà : lors de la distribution du Pavé de décembre, nous organiserons une fenêtre de l’Avent. Rendez-vous le 19 décembre pour un moment convivial autour d’un vin chaud et de quelques amuse-bouche. L’occasion parfaite pour faire connaissance et discuter, pourquoi pas, de votre future contribution dans ces pages !