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Dreamcatcher

Attraper son rêve et danser dans toutes les langues

Trois fois par semaine, la salle des Remparts accueille les répétitions des Dreamcatcher, groupe qui pratique la danse en ligne. Une discipline technique, artistique et haute en couleurs.

Henriette Deillon et son mari André ont toujours aimé danser. Ces habitants de Blessens ont le rythme dans les veines depuis leur enfance. Il y a plus de 25 ans, quand ils tombent sur une démonstration de danse country à Marly, c’est tout naturellement qu’ils accostent le moniteur et s’inscrivent à sa formation. Cours après cours, des amitiés se créent, des vocations naissent et un rêve commence à s’inviter dans la tête de certains : ils aimeraient s’inscrire à des compétitions. Ambition que le moniteur ne partage pas, si bien que le groupe se scinde. Nous sommes en 2001 quand Henriette, André et leurs nouveaux amis décident de saisir ce rêve au vol et de le transformer en réalité en créant leur groupe : les Dreamcatcher (mot anglais qui signifie « attrape-rêve »).

Cette nouvelle étape de l’aventure a pour cadre la salle du restaurant du Chamois, à Vauderens, avec une première rencontre réunissant d’emblée une dizaine de danseurs motivés. Le concept plaît, les gens reviennent, en amènent d’autres. Cet engouement leur permet, dès 2002 déjà, de participer à leurs premiers championnats et concours de Suisse. Depuis lors, les Dreamcatcher n’ont loupé aucune édition ! Face à ce succès, les quatre membres fondateurs ont ressenti le besoin d’approfondir leurs connaissances en suivant une formation spécifique de moniteurs à Zürich. Henriette se souvient : « Tous les cours étaient en suisse allemand avec un niveau d’exigence élevé, heureusement qu’une de nous pouvait traduire. C’était une sacrée victoire d’avoir tous réussi avec brio. »

Les participations régulières à des championnats internationaux, puis aux championnats du monde, à l’étranger, boostent année après année l’évolution des Dreamcatcher. Crescendo, ils prennent du plaisir en travaillant leurs représentations dans les moindres détails. Chaque danseur soigne le choix de son costume, dans le style de la musique, et incarne son personnage jusqu’au bout de sa bottine. À chaque fois, le club se démarque grâce à des danseurs très bien classés et obtient des distinctions. « C’est un sacré défi pour chacun, un bon moyen de pousser ses propres limites, d’oser et de prendre confiance en soi », selon Henriette.

Elle se rappelle, les larmes aux yeux : « Mon plus beau souvenir, c’était en 2004, en France, où nous étions inscrits en catégorie « groupe ». Nous étions une trentaine, 3 générations représentées, et nous avions reconstitué une scène amérindienne : une tribu avec un ours, le chef à grande coiffe, des enfants, tout cela chorégraphié bien sûr. À la fin, tout le monde était debout et nous a acclamé, c’était magique ! »

En 2018, ils doivent quitter la salle de Vauderens, car le restaurant est vendu. Après de longues et désespérantes recherches, ils trouvent refuge à la salle des Remparts. Henriette se rappelle : « Nous avons fait énormément de téléphones, à chaque fois, c’était une réponse négative. Jusqu’au jour où on m’a dit d’essayer d’appeler la commune de Rue. Une semaine après, le contrat était signé. ». Ce lieu héberge depuis lors leurs répétitions, mais aussi des soirées à thèmes ou ouvertes au public. Ils animent régulièrement certaines manifestations locales (par ex. les soirées d’été) ou extérieures (EMS, institutions ou repas de d’entreprises).

La danse country a évolué depuis ses origines au 18ème siècle ; elle se dénomme maintenant « danse en ligne ou Line Dance ». L’ancien terme était trop restrictif par rapport au genre musical qu’il suggérait, car tous les styles de musique peuvent être utilisés lors de ces cours : le rock, le charleston, la pop, il n’y a aucune limite. Le but est de danser ensemble, en lignes ou en rangées, soit l’un derrière l’autre, soit côte à côte, sans distinction de sexe, souvent seul mais parfois aussi à deux. L’important est que la danse soit la même dans le monde entier. Henriette explique : « Comme des partitions de musiques, il existe des recueils de danse. Au lieu des notes, il s’agit des pas à faire et nous devons nous tenir à ce qui écrit, dans le même ordre, avec les mêmes rythmes. » Un danseur espagnol, français ou suisse apprendra ainsi la même chorégraphie. La danse en ligne est en quelque sorte un espéranto des pieds ?

La section de Rue compte une soixantaine de membres et le club a désormais plusieurs autres « écoles » : Echallens, Riviera, Broc, Château d’Oex, Plasselb, et Lausanne.

Henriette tient à préciser : « Nous accueillons tout le monde dans notre équipe de « folos ». Car oui, il faut être un peu fou-fou pour faire de la Line Dance. Chacun peut venir essayer quand il veut, pour 4 leçons gratuites. Il est également possible de venir assister à nos répétitions, c’est ouvert au public ! Nous organisons 6 soirées par année officiellement ouvertes au public avec démonstration et collation. »

Vous avez les pieds qui démangent ? La Line Danse est accessible à n’importe qui, à n’importe quel âge, seul ou en couple, pour bouger et travailler son rythme, sa coordination, sa mémoire tout en s’amusant et en faisant de nouvelles connaissances.

Infos :
Henriette Deillon 076/402 93 61
www.dreamcatcher-dance.ch

Répétitions les lundis (débutants), mardi (base II, novices) et mercredi (intermédiaires) à la salle des remparts.
Tarifs et horaires disponibles sur le site internet sous la rubrique «Cours»